A Vélizy, le projet d’un centre de tri Coliposte/Chronopost est au point mort. Le maire s’oppose à cette opération, craignant une hausse du trafic.
C’est un chantier impressionnant situé sur l’ancienne route militaire. Depuis fin 2013, la compagnie foncière Fidei a entamé la démolition de l’ancien site de Thales Avionics (30 000 m2), désaffecté depuis dix ans.
A la place, le propriétaire du terrain prévoit d’y construire un centre de tri et de dispatch de 9 800 m2 pour Coliposte et Chronopost, qui déménageraient du centre de Vélizy et de Buc. Grâce à ce projet, 80 emplois directs et indirects seraient créés. Seulement voila, cette opération est aujourd’hui au point mort.
Le maire craint une hausse de trafic
Fidei a en effet vu son permis de construire rejeté par le maire Pascal Thévenot (UMP) pour deux raisons. La première tient à la proximité de la base aérienne 107. Le bâtiment imaginé était en effet trop haut et risquait de perturber les radars de la plateforme militaire. «Un problème aujourd’hui résolu, affirme t-on à la direction de Fidei.
Nous avons modifié le bâtiment en le baissant de 4 m.»
L’autre raison est, elle, toujours d’actualité. Le maire, qui a «découvert le projet en arrivant», s’inquiète d’une éventuelle hausse du trafic provoquée par cette installation. «On est en train de faire un échangeur sur l’A86 (NDLR : pour fluidifier la circulation). Ce n’est pas pour se retrouver avec 200 camions par jour de plus !», craint Pascal Thévenot, qui se dit «totalement serein. J’ai réussi à stopper tous les projets que je ne voulais pas (NDLR : comme l’ancien projet Louvois)».
Pour l’investisseur, ce projet va au contraire «décentraliser Coliposte et Chronopost. Les gens ne passeront plus par le centre de Vélizy pour venir. Logiquement, les flux vont s’en retrouver améliorés.»
Une étude de circulation en cours
Afin d’en avoir le cœur net, le maire a demandé à Fidei de réaliser une étude de circulation. Celle-ci est actuellement en cours. Les résultats devraient être connus d’ici fin octobre.
En attendant, chez Fidei, on espère trouver une solution avec la municipalité. «Il faut que nous établissions une nouvelle relation avec la nouvelle municipalité. Nous sommes dans une phase où nous apprenons à nous connaître. Le but, c’est que ces terrains ne restent pas en friche.»
Source : Toutes Les Nouvelles
